Les échéances électorales au Maroc : le maintien du statuquo Lahcen Aghachoui
Le microcosme politique se mobilise jusqu’au 8 septembre en se donnant tous les moyens. L’objectif ultime est de convaincre les électeurs à voter massivement. De même chaque parti politique souhaite briguer autant sièges. Or l’offre politique demeure médiocre en deçà des ambitions des citoyens. Cependant certains spécialistes affirment que le pluripartisme jugé excessif et que le mode du scrutin ne favorise guère l’émergence des institutions solides à savoir un gouvernement homogène. D’ailleurs, dans une société comme la nôtre, l’irrationnel est de mise de larges franges sociales de plus en plus précarisées : une classe moyenne asticotée par la flambée des prix et les spéculations et des électeurs démunis et déboussolés. Ces derniers se démènent à distinguer que doit-on voter : un parti politique majoritaire ou un candidat de renommé peu importe l’appartenance politique. De cette situation soit on recourt au professionnalisme politique, soit à des pratiques malsaines contraires à la morale et à l’éthique tel que ; la mercantilité, la transhumance et l’usage de l’argent… Certains citoyens y trouvent une aubine, ils ont désormais de quoi se frotter les mains aigris par une oisiveté pernicieuse, d’autres, sont des ex conseillers n’ont pas réussi à jouer les prolongations dans les fonctions qu’ils ont crues perpétuelles, gèrent pitoyablement leurs désœuvrements en recourant l’intrigue et au tribalisme incendiaire et luttes interethniques anachroniques. A cela s’ajoute un autre problème de nature chronique, certains partis politiques ne veulent plus se régénérer, ils ne croient pas à la démocratie locale. De surcroît l’intellectuel les a quitté définitivement et par voie de conséquence le corps électoral se fragilise et plonge dans l’incertitude. De même les partis politiques se décrédibilisent voire se déconsidèrent. Bref la défiance y règne…